2' sur Abarth en 68, Daniel Rouveyran décrochera le litrel'année suivante sur cette Tecno, avant de se tourner vers le circuit. Il reviendra à la côte en 78 sur une March F1 sur laquelle il trouvera la mort au Mt-Dore.

Une nouveauté de taille allait marquer cette 3e année du championnat de France de la montagne avec la possibilité donnée aux monoplaces de pouvoir concourir pour le titre. Après son succès remporté en circuit aux mains de François Cevert, la Tecno s'était taillée une solide réputation et plusieurs pilotes n'hésiteront pas à s'en procurer un exemplaire pour s'aligner en côte. Daniel Rouveyran fera partie de ceux-ci, comprenant bien vite que son proto Abarth ne pourrait plus lutter avec ces monoplaces dont la maniabilité serait un sacré atout. Du même avis, mais jugeant le moteur Ford 1600 FVA qui équipait la Tecno trop pointu, Pierre Maublanc décidera de construire sa propre voiture à partir d'un châssis spécialement dessiné par Grac et propulsé par un moteur BMW 2002 Ti réalésé à 2200 ce. Avec une puissance légèrement inférieure à celle de la Tecno, le Lyonnais y gagnerait par contre beaucoup en souplesse.Malheureusement pour le double champion de France, la mise au point de sa nouvelle monture sera longue et sa rentrée ne pourra se faire qu'en mai à la Ste. Baume... où il signera le scratch devant Rouveyran et Alain Finkel qui avait délaissé sa Porsche au profit d'une Abarth 2000. En l'absence de Maublanc en début de saison, le Monégasque en avait profité pour se mettre plusieurs fois en évidence et avait du coup pris la tête du championnat, alors que Jean Clément débutait mal en accidentant sa Porsche Carrera 10. Connaisssant des problèmes mécaniques, Maublanc ne pourra lutter à armes égales avec Rouveyran dont la Tecno décrochera victoire sur victoire à partir du Ventoux, seuls le Mt. Dore et Chamrousse lui échappant face à la Matra F 2 de Beltoise. Voyant alors le pilote d'Alès s'échapper pour le titre, le Lyonnais troquera sa Grac contre une Pygmée qui lui donnera rapidement satisfaction. Mais trop tard, Rouveyran avait trop creusé l'écart et, à 29 ans, soufflera la couronne à Maublanc, alors que Finkel se classait 3e devant Poirot et Martin. 6e, Staïno venait de permettre aux Martini de faire leurs premiers tours de roues en côte, alors qu'Alpine Renault décrochait la gloire au Critérium avec Agostini et sa 1300 S.